Où va la voiture autonome ? J'ai un ami qui travaille sur la voiture autonome chez un constructeur. Les difficultés sont énormes, la combinatoire colossale.
Dans ce billet, je vais examiner trois questions clefs :
Voiture semi-autonome vs complètement autonome ?
Qui va construire les voitures ?
Est-ce la voiture grand public qui sera le premier véhicule autonome ?
Autonome ou semi-autonome ?
Pour l'instant, il faut comprendre qu'il y a deux approches très différentes qui sont poursuivies par les protagonistes :
La voiture semi-autonome, approche Tesla. L'utilisateur devient un surveillant de la conduite et reprend la main quand c'est nécessaire, c'est-à-dire quand le système ne sait plus comment faire.
Pas si simple, car il faut que le pilote soit attentif tout le temps alors qu'il ne fait pas grand chose.
Les tenants de cette approche sont pragmatiques : "On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a". Et petit à petit, on fera advenir la voiture autonome.
La voiture complètement autonome, approche Google. Elle n'a même plus de volant dans certains cas. La difficulté est alors informatique, comment traiter toutes les situations en toute sécurité. Tant que les routes sont relativement bien balisées, ça a l'air de marcher, mais dès qu'on rentre dans des endroits et situation non "normés" çà devient moins évident. Cela devient même vite très très compliqué. Les tenants de cette approche disent qu'il y a un saut "quantique" à passer pour arriver à ce que la voiture gère TOUTES les situations. Et on les comprend d'un certain point de vue.
Les Echos, nous donne un exemple des situations que les voitures autonomes actuelles ne savent pas -encore?- gérer : la traversée des ponts, les conditions climatiques dégradées, ne pas quitter la ligne des yeux, la fiabilité du GPS, l'insertion dans une voie, le comportement surprenant des humains sur la route, etc.
La gageure pour résoudre ces problèmes est grande, on n'est pas dans le cas du jeu d'échec ou l'environnement est facilement décrit. Il a fallu attendre Deep Blue pour battre un homme aux échecs. Et encore, quand on analyse comment il le fait, on se pose des questions sur la soi-disant intelligence de l'ordinateur.
On n'est pas non plus dans le cas du jeu de Go, pour lequel il a fallu encore plus longtemps pour avoir des ordinateurs capables de rivaliser avec les meilleurs joueurs de Go.
Dans ces cas de jeu, on est juste confronté à deux problèmes :
Qui fait la voiture ?
Jusqu'à présent, il y avait aussi une autre différence d'approche entre les acteurs, je fais le véhicule de A à Z ou je réutilise un véhicule d'un constructeur :
La voiture de A à Z, c'est l'approche Tesla ou celle de GM qui vient de racheter une startup ayant développé un système de pilotage automatique.
Par contre, pour Uber, Apple et maintenant Google, il semble que la décision soit clairement d'abandonner la construction de voiture purement et simplement et de s'allier avec les constructeurs classiques.
Google en recul sur la voiture sans chauffeur selon 20 minutes ou ici par 01Informatique. En fait on voit surtout que Google se concentre sur la technologie de navigation, et abandonne la partie mécanique et voiture qui n'est pas son métier de base. Google Car devient Waymo, Google a donc décidé qu'il était temps de faire de l'argent avec ses 8 ans de recherche, soit que la technologie est prête, soit que sa coûte cher finalement. Je penche pour la première vu les moyens de Google.
Il semble qu'Apple ait pris la même approche, même si comme a son habitude Apple est très secret sur ses projets.
Uber prend un chemin similaire avec une voiture standard équipée d'un système de navigation et pour l'instant pas question de supprimer le volant.
Les premières applications commerciales ...
Les premiers taxis à Singapour sont lancés.
Les taxis Uber sont lancés à Pittsburghet à San Francisco, mais il reste un chauffeur pour l'instant.
Mais il se pourrait bien que ce soit le camion qui deviennent la première application d'envergure. Avec le même débat, semi-autonome ou complètement autonome.
Ce qui va guider les acteurs, c'est l'environnement. Plus il est simple et connu et plus la conduite entièrement autonome trouvera sa place économique. Plus il est fuzzy et moins l'approche autonome sera pertinente.
Dans ce billet, je vais examiner trois questions clefs :
Voiture semi-autonome vs complètement autonome ?
Qui va construire les voitures ?
Est-ce la voiture grand public qui sera le premier véhicule autonome ?
Autonome ou semi-autonome ?
Pour l'instant, il faut comprendre qu'il y a deux approches très différentes qui sont poursuivies par les protagonistes :
La voiture semi-autonome, approche Tesla. L'utilisateur devient un surveillant de la conduite et reprend la main quand c'est nécessaire, c'est-à-dire quand le système ne sait plus comment faire.
Pas si simple, car il faut que le pilote soit attentif tout le temps alors qu'il ne fait pas grand chose.
Les tenants de cette approche sont pragmatiques : "On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a". Et petit à petit, on fera advenir la voiture autonome.
La voiture complètement autonome, approche Google. Elle n'a même plus de volant dans certains cas. La difficulté est alors informatique, comment traiter toutes les situations en toute sécurité. Tant que les routes sont relativement bien balisées, ça a l'air de marcher, mais dès qu'on rentre dans des endroits et situation non "normés" çà devient moins évident. Cela devient même vite très très compliqué. Les tenants de cette approche disent qu'il y a un saut "quantique" à passer pour arriver à ce que la voiture gère TOUTES les situations. Et on les comprend d'un certain point de vue.
Les Echos, nous donne un exemple des situations que les voitures autonomes actuelles ne savent pas -encore?- gérer : la traversée des ponts, les conditions climatiques dégradées, ne pas quitter la ligne des yeux, la fiabilité du GPS, l'insertion dans une voie, le comportement surprenant des humains sur la route, etc.
La gageure pour résoudre ces problèmes est grande, on n'est pas dans le cas du jeu d'échec ou l'environnement est facilement décrit. Il a fallu attendre Deep Blue pour battre un homme aux échecs. Et encore, quand on analyse comment il le fait, on se pose des questions sur la soi-disant intelligence de l'ordinateur.
On n'est pas non plus dans le cas du jeu de Go, pour lequel il a fallu encore plus longtemps pour avoir des ordinateurs capables de rivaliser avec les meilleurs joueurs de Go.
Dans ces cas de jeu, on est juste confronté à deux problèmes :
- l'explosion combinatoire, il y a tellement de cas que la puissance de calcul manque pour donner une réponse dans un temps raisonnable
- la difficulté d'évaluer les positions de jeu et dire si une position est meilleure qu'une autre
Pour la voiture autonome, la nature des problèmes est assez différente :
- il y a des problèmes de mesure & de modélisation de l'environnement en temps réel. Des questions pas simples sur les capteurs tels que le Lidar.
- il y a des problèmes de reconnaissances d'images, pour détecter dans l'environnement des éléments importants comme un panneau stop, les lignes blanches ou la perte des lignes blanches ou au contraire négligeable comme un tas de feuille, une flaque d'eau ...
- il y a des problèmes d'anticipation des mouvements des différentes entités, voitures, bus, cyclistes, piéton, animaux, policier qui fait la circulation ou encore "god knows what" qui se trouvent sur la route alors qu'il n'a rien à y faire.
- il y a le problème de l'impact des conditions climatiques sur les mouvements de toutes ces entités. Avec de la neige, les véhicules ne réagissent pas pareil.
- il y a des problèmes de planification de la trajectoire à suivre pour assurer la sécurité de tous. En soit, ce n'est pas le problème le plus compliqué une fois que la scène est bien modélisée. Par contre, il y a des problèmes éthiques : que faire quand le crash ne peut-être évité ?
Il s'agit donc de modéliser & prédire les mouvements de l'environnement, rien à voir avec Deep Blue ou même encore Watson.
Comme disent les Anglais : "The Jury is out".
Personnellement, n'étant pas assez proche des recherches en cours, je ne saurai prendre position. Mais vu la complexité des éléments à traiter, il est fort probable que la voiture complètement autonome n'est pas pour tout de suite, malgré les titres racoleurs de la presse.
Qui fait la voiture ?
Jusqu'à présent, il y avait aussi une autre différence d'approche entre les acteurs, je fais le véhicule de A à Z ou je réutilise un véhicule d'un constructeur :
La voiture de A à Z, c'est l'approche Tesla ou celle de GM qui vient de racheter une startup ayant développé un système de pilotage automatique.
Par contre, pour Uber, Apple et maintenant Google, il semble que la décision soit clairement d'abandonner la construction de voiture purement et simplement et de s'allier avec les constructeurs classiques.
Google en recul sur la voiture sans chauffeur selon 20 minutes ou ici par 01Informatique. En fait on voit surtout que Google se concentre sur la technologie de navigation, et abandonne la partie mécanique et voiture qui n'est pas son métier de base. Google Car devient Waymo, Google a donc décidé qu'il était temps de faire de l'argent avec ses 8 ans de recherche, soit que la technologie est prête, soit que sa coûte cher finalement. Je penche pour la première vu les moyens de Google.
Il semble qu'Apple ait pris la même approche, même si comme a son habitude Apple est très secret sur ses projets.
Uber prend un chemin similaire avec une voiture standard équipée d'un système de navigation et pour l'instant pas question de supprimer le volant.
Les premières applications commerciales ...
Les premiers taxis à Singapour sont lancés.
Les taxis Uber sont lancés à Pittsburghet à San Francisco, mais il reste un chauffeur pour l'instant.
Mais il se pourrait bien que ce soit le camion qui deviennent la première application d'envergure. Avec le même débat, semi-autonome ou complètement autonome.
Ce qui va guider les acteurs, c'est l'environnement. Plus il est simple et connu et plus la conduite entièrement autonome trouvera sa place économique. Plus il est fuzzy et moins l'approche autonome sera pertinente.
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